mardi 31 mars 2015

It's raining cats and dogs

C'est amusant, les expressions. J'y pensais ce matin en écoutant la radio, France Inter est en grève, ça commence à être un peu lassant, surtout que c'est mon repère chronologique de la matinée. Quand il n'y a que de la musique, je ne sais pas quelle heure il est. Enfin, la playlist est sympa, même si c'est un chouilla répétitif, depuis 2 semaines. Et en écoutant la chanson de Marvin Gaye, I heard it through the grapevine, je me demandais comment on pouvait traduire cette expression en français. Littéralement, ça signifie "je l'ai entendu par la vigne", cela signifie par la rumeur, le bouche à oreille, c'est le bruit qui court, le téléphone arabe. Un petit oiseau m'a dit. Sauf que celle là, elle existe aussi en anglais (a little bird told me). J'aime bien les expressions imagées, en français et en anglais. Et celle qui s'applique le mieux, en ce moment, c'est "it's raining cats and dogs" (bien que je n'ai jamais vu/entendu cette expression hors de manuels d'anglais à destination d'un public français, mais bon). Il pleut. Comme vache qui pisse. Ce qui est tout aussi bizarre que comme des chats et des chiens, avouons le.

Et toute cette pluie n'est pas propice au regain d’énergie et d'activité qui pourrait accompagner ce début de printemps. Pire, la lumière est pourrie, donc impossible de faire de jolies photos pour illustrer le blog ! Pauvre blog, il n'a même pas un mois et il s’essouffle déjà ? Non non, je ne jette pas l'éponge, je persévère, je ne me laisserai pas abattre par de vulgaires précipitations, nom d'un p'tit bonhomme !



by William Henry Goodyear
Brooklyn Museum
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Alors pour la peine, je vous ai préparé une petite vidéo pour montrer comment on enfile des perles ... sur du tricot. Tiens, en voila encore une drôle d'expression, enfiler des perles.
  •  Mais allons nous cacher au coing de la cheminée, et là passons avec les dames nostre vie et nostre temps à enfiller des perles ou à filler comme Sardanapalus.   (François RabelaisGargantua, chap. 33
Mais c'est tout moi, ça, mon bon François ! Excepté la comparaison avec Sardanapale, je n'ai pas la barbichette frisottée d'un roi assyrien, quand même ! Il me manque la cheminée, aussi. Mais sinon, c'est mon portrait craché ! (tiens, encore une expression directement transposable en anglais, to be the spitting image of someone.)


(la vidéo n'est pas hyper bien cadrée, mais c'est mon premier auto-filmage tricotesque, mais je pense qu'on voit quand même ce qu'il y a à voir)



Donc, des perles sur un tricot. On peut utiliser toutes sortes de perles, pour toutes sortes de projet. J'ai déjà vu des modèles de chaussettes avec des perles, dont je ne peux m’empêcher de douter du confort. Moi j'utilise uniquement des perles en verre, sur des châles. J'ai une prédilection pour la marque japonaise Miyuki, mais il en existe d'autres. La plupart des perles à bijoux ont des trous trop petits pour y faire passer un crochet. J'utilise des crochets 0,6 mm et 0,75 mm qui se trouvent en mercerie. J'en ai même trouvé un chez Mondial Tissus il y a peu. Je prend des rocailles 8/0 pour les fils très fins, ou quand je veux un effet très discret, ou des rocailles 6/0 ou des triangles 5/0 pour des fils fins (fil à chaussette) ou pour un résultat plus visible.

 Pour mon dernier châle perlé, j'ai utilisé des Miyuki triangles 5/0 noires brillantes, sur un fil fingering gris foncé. Les perles sont visibles, elles accrochent la lumière, mais comme le contraste entre la laine et les perles n'est pas trop important, cela reste discret. Le poids des perles joue aussi sur le drapé de la dentelle.

Ce châle était un cadeau de Noël un peu en retard pour mon top modèle préféré, ma Maman.




Le modèle est en anglais, mais il consiste principalement en des grilles, et on trouve facilement des lexiques français/anglais pour traduire les légendes: Serendipity Lace Shawl 

C'est vrai, je ne vous raconte pas des salades 

Illustration : Zelda Zonk 


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lexiques de tricot français/anglais

vendredi 27 mars 2015

Diantre je vieillis



et pourtant, il semblerait que certaines imbécillités ne vieillissent pas.
Parce que des fois, notamment en ce début d'année 2015, pleine d'assassins pétris de "principes", d'accidents crétins, de tous ces gens comme toi et moi qui trouvent plus confortable de haïr ceux qui ne sont pas exactement comme eux.
Haïr? Quel vilain mot.
Je suis de la génération qui a entendu Desproges, Coluche, de ceux qui peuvent s'excuser après avoir été interrompus par eux-même,  dont la conscience sociale pense dépasser les concerts pleins de has-been mais qui ne font rien de plus que se moquer.

Avec ma copine Marie, on écoutait des k7, vous savez, ces instruments obsolètes, ceux qu'on pouvait rembobiner avec un crayon, de Pierre Desproges. Et on rigolait. Et c'était bien.

On riait intello, on riait intelligent, ça dépends du point de vue. Mais la précision (ou la préciosité) de sa langue me séduisent toujours autant. Ma tirade favorite ? "L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui !"

Pierre Desproges au théatre Fontaine


dimanche 22 mars 2015

A voté !


Mon devoir civique effectué (si si, c'est écrit sur la carte d’électeur), je peux vous raconter ce que j'ai fait de ma semaine.

En ce moment je suis très préoccupée de filage, j'ai donc filé, encore. Longuement. Parce que je n'ai pas choisi la méthode la plus rapide pour obtenir un fil. Je vous avais montré des fibres que j'avais plus ou moins cardé avec ma blending board, . J'ai filé ces fibres pour obtenir un long fil fin avec un dégradé du jaune au orange au orange plus foncé.


Puis j'ai préparé des tout petits crochets, 0,60mm et 0,75mm, et des perles en verre Miyuki 8/0, j'ai tensionné mon lazy kate avec les moyens du bord, et j'ai fais un retors navajo, qui permet de conserver le dégradé et d'obtenir un 3-fils avec un fil. Mais parce que c'était trop facile, j'ai glissé, avec les tout petits crochets, une perle sur la boucle, toutes les 2 ou 3 boucles.


Et voilà le résultat, 1 jour et demi passés sur le retors, ça valait totalement la peine !








Ceci étant dit, mes aiguilles à tricoter commencent à se plaindre, elles seraient soi-disant négligées. Et puis il y a des petites nouvelles qui sont arrivées cette semaine, Ce qui les rend encore plus jalouses. Du coup, j'ai essayé de les prendre en photo, pour les réconforter, leur prouver que je pensais à elles, et pas seulement quand je me demandais de quoi j'allais parler dans mon blog. Mais le soleil est parti, et du coup les photos sont moches.

Tant pis, les addi-clic sont toujours en train de faire la tête dans leur jolie pochette, il faut absolument que je teste les nouvelles. Des Knit Pro  9, 10, 12 et 15mm. Hier soir j'ai testé les 15mm, c'est enooooooooorme. Là je tricote un de mes premiers fils filés à la main avec les 12mm, c'est plus gérable. Je trouve ces aiguilles en bois très agréables, chaudes, douces, bref c'est la lune de miel






Ça se voit que je me disperse ?



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Allez voter !

Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Lorsqu’ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
Lorsqu’ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Lorsqu’ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester.
Martin Niemöller

lundi 16 mars 2015

C'est lundi, cui-cui !

Le printemps arrive, les petits oiseaux chantent, les pâquerettes fleurissent, et tout ceci, me direz vous, n'a rien à voir avec le prix du fromage. Certes, mais aujourd'hui, comme c'est lundi, que je n'ai toujours reçu aucun retour de l'entretien d'embauche que j'ai passé la semaine dernière (pour un job qui devait commencer aujourd'hui, évidemment), et que je devrais commencer sérieusement à préparer le concours que je souhaite passer en septembre, j'ai donc, en toute logique, fais joujou avec ma blending board. Vous voyez, aucun rapport !

Armée de la boite à malice que je me suis offerte pour Noël, de quelques échantillons de chez Alysse, dont certains teints par mes soins l'été dernier, et d'un reste de Corriedale (c'est une race de mouton) brun et blanc, j'ai laissé libre cours à mon imagination.


1er mélange : 50g de rolags. C'est ce qu'on est sensé faire avec la palette à fibre. Je suis pas très douée en roulage-étirage de rouleaux, donc j'aime pas trop. Donc je ne m’entraîne pas, donc je ne m'améliore pas, donc ... Il faut que ce cercle vicieux cesse séance tenante !




Il y a du Corriedale brun, le bleu je pense que ça doit être du mérinos, le vert et le marron orangé je ne sais pas, c'est de la laine c'est sûr, mais quel marque de bestiole ???
Ce mélange ne devrait pas être trop difficile à filer, il est assez homogène, il n'y a que de la laine, des longueurs de fibres similaires, si ce n'est les difficultés que j'ai eu à en faire des rolags, je croise les doigts.



2ème mélange : 2 nappes de 50g environs, du Corriedale blanc, de la bourrette de soie, et 3 laines de la blending box. C'est un mélange plus texturé, avec lequel je devrais obtenir un fil plus irrégulier grâce aux petits bouts de bourrette de soie. Enfin c'est le plan







3ème mélange : un peu n'importe quoi ... un échantillon d'alpaga noir et soie, du lama teint en bleu pas très homogène, du duvet de yak noir (brun foncé, en fait), un mélange qui doit être du mérinos blanc, bleu et noir, et lin, et un autre mélange, tout doux, probablement du mérinos ?? Là j'ai des textures très différentes, des longueurs de fibres fort variées, ça va être la surprise au filage. Moi j'aime bien les surprises




Et voilà, une matinée bien occupée à ne pas vaquer à des tâches plus importantes. 



Vous avez vu les pâquerettes ?




dimanche 15 mars 2015

Once upon a time (il était une fois)

L'été dernier, j'ai fait une démonstration de filage impromptue à la Batère de Misson. A cette occasion, j'ai discuté avec un monsieur qui se souvenait que son père, berger, filait au fuseau la laine de ses moutons, qu'il crochetait ensuite. Aujourd'hui, à un vide-grenier, toujours à Misson, j'ai trouvé un livre de reproductions de cartes postales du début du siècle dernier. Quand j'ai vu cette image, j'ai su qu'il me le fallait !



Même le chien ressemble à un mouton !


Aujourd'hui je vous parle du reste de mon équipement de filage.

Choupette

Mon premier fuseau, il faisait partie d'un kit de chez Hilltop Cloud avec différentes sortes de fibres. C'est avec lui que j'ai appris (et nInternet, aussi). C'est un fuseau suspendu tout simple, facilement transportable, qui ne craint pas les chutes. Contrairement à





Paulette


Paulette est un fuseau russe, on le fait tourner dans un petit bol, posé sur les genoux, ou, comme celui que j'ai acheté en même temps, qui se coince entre les cuisses. Paulette est fabriquée en bois d'amarante et de cerisier. Je l'ai trouvée sur etsy dans une boutique qui n'existe malheureusement plus. Paulette est jolie, elle est chic, elle a une pointe qui pique comme dans la Belle au bois dormant. Quand j'aurai réussi à l'apprivoiser, je vous en reparlerai ...











Sur cette autre carte postale, on voit une fileuse, en blanc. Coincé sous son bras gauche, elle tient une quenouille, c'est un bâton, sur lequel on enroule les fibres qu'on va filer. De la main droite, elle fait tourner son fuseau.


Sa copine utilise un dévidoir. Parce qu'une fois qu'on a filé du fil, il faut bien en faire quelque chose. Le dévidoir peut servir dans 2 sens, il peut permettre de faire un écheveau avec le fil stocké sur le fuseau, ou la bobine du rouet. Et il peut aussi servir à faire une pelote à partir de l'écheveau. Moi, pour faire des écheveaux, j'utilise plutôt

Niddy Noddy

Cette fois, ce n'est pas un sobriquet, c'est le vrai nom de l'animal.

Ça fonctionne comme ça. Le dossier d'une chaise, ou un dévidoir permettent aussi de faire un écheveau, mais ça va plus vite avec un niddy-noddy.

Il permet aussi de mesurer la longueur du fil en comptant le nombre de tours et en le multipliant par la longueur d'un tour.


Quand je veux tricoter mon fil, je fais une pelote avec le dévidoir et la pelotonneuse (qui n'ont pas non plus de petit nom, et que j'appelle plus facilement par leurs noms anglais, swift and ball winder)


Cependant, depuis que je file, je retrouve plus de plaisir à faire des pelotes à la main, ça me permet d'apprécier mon fil, ses qualités et ses défauts. Je pose simplement l'écheveau sur mes genoux, et hop


En plus, avec des gros fils, ça va assez vite. Pour un écheveau de fil dentelle à 800m pour 100g, je vais déplier mon swift !

Bien, il ne reste plus qu'à tricoter ! la suite au prochain épisode ...

vendredi 13 mars 2015

Ha la bonne blague !

Il y a quelque temps, j'ai vu un reportage au journal télévisé (de l'ORTF, non, quand même pas. Bien que des fois je me demande) sur un salon des arts créatifs. Ça devait être l'Aiguille en Fête, mais je ne suis pas sûre. Dans la grande tradition du journalisme d'investigation, il était agrémenté d'un micro-trottoir, pour ne pas dire un micro-allée, vu les circonstances. Une de ces séquences qui apportent tant à l'analyse d'un sujet, en nous exposant les opinions de quidams. Des petites phrases, coupées de tout contexte, de toute réflexion, mais qui ont l'inestimable valeur d'être prononcées par des vrais gens. Bref, un truc qui m’énerve, déjà, à la base. Mais dans ce chœur de banalités, il y en a une qui m'a bien fait rigoler : elle disait en substance que fabriquer des choses soi même plutôt que de les acheter toutes faites, ça coûtait moins cher. Ha !

Evidemment, quelle que soit l'activité qu'on a choisi, on peut toujours, si on est un peu débrouillard, commencer à peu de frais. De la récup' (les vieilles aiguilles à tricoter de mamie), du bricolage (comme le fuseau que je vous ai montré il y a quelques jours), un peu d'imagination, et on peut se lancer dans le tricot, le tissage, mais aussi le scrap-booking, le patchwork, ...


Je dis bien se lancer, parce qu'une fois qu'on est accro, les ennuis commencent.
Parce qu'il y a toujours quelque chose de plus. Quelque chose de mieux. Déjà il est difficile de se passer de la matière première. Laine, tissus, papiers, cotons à broder, boutons, dentelles, peintures, ... hop premier passage à la caisse. Et puis il y a le matériel, un fuseau c'est bien mais un rouet c'est plus efficient. Les aiguilles circulaires c'est (à mon humble avis) bien plus ergonomique que les aiguilles droites. Et un vrai métier à tisser ce serait sûrement mieux qu'un bout de carton.

Bref, tout ça pour dire que non, les arts créatifs en général ne sont pas bons pour le porte monnaie. Ils sont bons pour le moral, l'équilibre psychique et affectif, mais pas économique. Et, n'ayant pas encore gagné au loto (ce soir, qui sait ?), je suis extrêmement reconnaissante de la générosité de ma famille qui m'offre, à Noël, pour mon anniversaire, de quoi entretenir mes obsessions fibresques.

Tout ce bla-bla n'est que le préambule à une petite présentation de ma famille de bidules essentiels. Aujourd'hui :

Jean-Hubert le rouet.

C'est un modèle Kiwi 2 fabriqué par Ashford, et acquis par le Père Noël chez Tricotin.

Étant loin de tout dans ma campagne verte et luxuriante, je n'ai pas eu l'occasion de le comparer à d'autres modèles, mais je l'aime beaucoup. Il est facile à prendre en main quand on débute, et pas très encombrant.
On peut le rendre plus polyvalent grâce à des accessoires faciles à installer.  Sur la photo, il est équipé de l'épinglier super méga géant, (Kiwi super flyer) qui est livré avec 3 bobines géantes (hyper pratiques) et un lazy kate (cantre en français. Outil très utile, qui peut se bricoler avec une boite à chaussures, mais c'est bien aussi d'en avoir plusieurs. Ça sert à entreposer les bobines pour retordre ensemble plusieurs fils célibataires)







Pour des raisons économiques, le rouet a été acheté en bois non fini (le Père Noël est généreux mais il n'a pas les poches extensibles non plus). Et j'étais tellement pressée de l'utiliser que je l'ai laissé tel quel. Mais quand les beaux jours reviendront, je vais essayer de le vernir, ou de le lazurer. La roue est faite avec une sorte de composite un peu rugueux, qui accroche la poussière. Et on voit bien les traces de mes pieds sur les pédales de quand j'ai filé pieds nus l'été dernier. Il va donc falloir que je le customise.





L'adaptateur dentelle permet de filer plus fin en proposant des ratios plus élevés. C'est juste une poulie plus petite et une courroie un peu plus courte. Ça fait un petit colis pas lourd, ça compte quand ça vient de Nouvelle Zélande.
Les ratios, c'est le nombre de tours que va effectuer l'épinglier pour un tour de la roue. Pour le kit dentelle, par exemple, les ratios sont 11:1 et 14:1. Cela signifie que pour chaque tour de roue l'épinglier tourne respectivement 11 ou 14 fois. Les ratios sont importants pour 2 raisons :

  • personnellement je veux filer, pas m’entraîner pour le Tour de France. Donc je n'ai pas envie de pédaler comme une folle pour introduire plus de torsion dans ma fibre
  • et la quantité de torsion qui entre dans la fibre va influencer l'épaisseur du fil. Plus on veut un fil fin plus il faut un degré de torsion important. 


L'épinglier "normal" a une tension irlandaise, la courroie entraîne une poulie qui fait tourner l'épinglier, et la bobine est retenue par un frein. En réglant le frein, on joue sur la force avec laquelle le fil est entraîné vers la bobine. Plus le rouet tire fort sur le fil, moins il y aura de torsion dans les fibres. Et quand ça tire top fort le fil se casse et ça arrive souvent, quand on débute. Avec de l'entrainement on arrive à sentir quand les fibres vont s'échapper et qu'il faut régler la tension.
 L'épinglier super méga géant a un système de tension écossaise, la courroie fait tourner la bobine,  et il y a une bande de cuir qui retient l'épinglier au niveau de l'orifice. Pour l'instant, je ne maîtrise pas toutes les subtilités de la tension écossaise ...

J'aime beaucoup Jean-Hubert (nommé ainsi en l'honneur d'une grenouille baptisée par mon neveu. Faut pas chercher à comprendre). Il me permet de filer des fils dentelle, des gros fils dodus ou texturés, j'ai l'impression qu'il ne me limite pas dans l'acquisition de nouvelles compétences. Je le recommanderais sans hésitation à un(e) débutant(e).

La prochaine fois, je vous présenterai Choupette, Paulette, Niddy Noddy, et leurs amis.


mardi 10 mars 2015

Fluffy

En anglais, fluffy ça veut dire duveteux. Aujourd'hui, j'ai joué avec ma palette à fibre (blending board). C'est un outil qui permet de mélanger des fibres, et de réaliser des rouleaux à filer.


Mais les rolags (c'est le nom des rouleaux, c'est du gaélique), ce n'est pas forcément ma tasse de thé. Alors comme un des leitmotivs dans le monde du filage, c'est qu'il y a plein de règles, mais que finalement on fait comme on veut, je préfère utiliser un diz (j’utilise un gros bouton, en faisant passer les fibres par un trou du bouton on peut étirer un ruban de fibre).

Cet été, j'avais teint un mélange de mérinos et soie Tussah, mais les fibres étaient un peu compactées par la teinture, et du coup pas faciles à étirer.


En plus, j'avais eu du mal, lorsque j'avais filé mon premier gradient cet été, à bien séparer les couleurs. La transition n'était donc pas aussi fluide que j'aurai aimé.

J'ai donc décidé de faire d'une pierre 2 coups : aérer la fibre, et homogénéiser les couleurs.


Et voilà le résultat,


Avant


Après





Fluffy !



Y'a plus qu'à filer tout ça !